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Vous avez décidé de franchir le pas et d’employer un alternant au sein de votre entreprise.
L’entretien d’embauche est une étape essentielle du recrutement d’un jeune en contrat d’apprentissage ou de professionnalisation. Les étudiants en recherche d’une entreprise pour leur alternance ont souvent peu d’antécédents professionnels et cela rend difficile l’évaluation de leur compétences pour le recruteur.
Face à des candidats peu expérimentés, cet échange permet au recruteur d’en savoir plus sur leur personnalité, leur motivation et leur potentiel. Pour réussir l’interview et dénicher le profil parfait pour votre entreprise, découvrez 10 questions à poser en entretien d’alternance.
Un entretien quand on n’a pas encore d’expérience pro, c’est l’inconnu ! Un jeune aspirant à l’alternance n’est pas rompu à cet exercice. Et il ne sait pas toujours comment se comporter dans cette situation pour réussir son entretien.
En tant que recruteur, prenez donc quelques minutes au début de l’entretien pour le renseigner sur le déroulement, lui rappeler le cadre de la mission, le périmètre du poste et éventuellement les perspectives d’emploi, lui donner quelques conseils, etc.
Puis, au cours de l’échange, n’hésitez pas à approfondir vos questions avec des formulations plus précises ou orientées.
Ensuite, rappelez-vous que c’est pour sa motivation, son dynamisme, sa capacité d’adaptation et son envie d’évoluer que le candidat à l’alternance ou à l’apprentissage présente un intérêt pour votre entreprise. Pas pour ses (maigres) compétences. Car après tout, c’est auprès de son tuteur ou de son maître de stage qu’il va apprendre la plupart des ficelles du métier ! Nous vous invitons donc à mettre l’accent sur ses qualités sociales et son intelligence émotionnelle, en un mot, sur ses soft skills.
Enfin, à défaut de connaissances éprouvées, le jeune doit quand même savoir montrer un minimum de savoir-être face au recruteur : humilité, politesse et maîtrise de soi en premier lieu.
Cette première interrogation est surtout une entrée en matière : nom, prénom, âge, études, parcours, lieu de vie… Cette présentation succincte ne vous apportera pas de nouvelles informations au regard du CV ou de la lettre de motivation du postulant, mais elle aidera ce dernier à se mettre à l’aise. De votre côté, vous aurez une première vision d’ensemble du potentiel alternant : la façon dont il s’exprime, son aisance à l’oral.
Démarrer par cette question permet de vous assurer que le candidat a pris toute la mesure d’un contrat d’apprentissage ou de professionnalisation : les avantages de l’alternance et les savoir-faire qu’il pourra développer au cours de sa formation, bien sûr. Mais aussi l’engagement, la maturité et l’investissement que cela requiert pour mener de front formation théorique et pratique en entreprise.
Dans la même veine, cette interrogation vise à estimer le sens de l’organisation de la future recrue, ainsi que sa compréhension des enjeux de l’alternance.
Cette question classique permet de s’assurer de la curiosité et de l’implication du prétendant au poste. C’est l’occasion de vérifier qu’il a effectué des recherches sur votre entreprise avant de postuler et qu’il ne s’est pas contenté des données figurant sur l’offre d’emploi. Idéalement, l’étudiant doit être capable de lister et justifier le ou les critères qui ont motivé sa candidature. Dès le début de l’entretien, vous pourrez évaluer son niveau de préparation.
Évidemment, l’annonce que vous avez préparée et émise sur les différents canaux de recrutement révèle une liste de missions que l’alternant sera amené à effectuer. Cette demande permet de confirmer que le candidat possède une bonne compréhension du poste et du métier, et qu’il n’est pas arrivé chez vous par hasard ! Le moyen également de cerner les sujets sur lesquels le tuteur/maître d’apprentissage devra être plus vigilant ou moteur.
Cette question ouverte permet au jeune de s’exprimer et de se présenter plus en détail. Elle vous donne des indications sur sa capacité à se projeter dans l’avenir. Surtout, elle vous permet de confirmer le sérieux et l’adéquation des ambitions de l’alternant avec les besoins de votre entreprise. Et plus votre entreprise sera en mesure d’accompagner l’alternant dans ses perspectives d’évolution, plus il sera motivé à l’idée de décrocher ce poste et de démarrer sa carrière à vos côtés.
Du fait de l’âge des aspirants à l’alternance, vous obtiendrez rarement des références professionnelles. Cette interrogation est donc une autre façon de disposer d’éléments concrets sur la personnalité du candidat et sur l’image qu’il a de lui. Elle vous permet de tester sa confiance en soi, sa capacité d’argumentation, un certaine maturité aussi. Bien plus que si vous lui demandez « Quels sont vos qualités et vos défauts ? ».
Être jeune postulant ne signifie pas n’avoir rien vécu ! Jobs d’été, stages, expériences associative, bénévole et sportive… Avec cette question, vous définissez les premières compétences et le dynamisme de votre postulant.
Il ne s’agit pas ici d’énumérer les hobbies du postulant. Mais plutôt de cerner sa personnalité et, pourquoi pas, de ses soft skills transférables aux besoins de votre entreprise. Esprit d’équipe, dépassement de soi, maîtrise de soi, respect des règles, goût du challenge et du progrès…les valeurs communes au sport et au monde du travail sont nombreuses, par exemple.
N’attachez pas trop d’importance au fait que la réponse soit positive, négative ou hésitante : cela peut être difficile pour le jeune de se projeter, il peut avoir l’impression que son interlocuteur le presse à s’engager, son avis peut aussi changer en cours de route. Ce qui compte, c’est de vous assurer de son sérieux, de son envie de s’investir et de sa capacité d’analyse. Voit-il plus loin que la fin de son alternance ? Saisit-il l’occasion de vous interroger de manière plus approfondie sur l’entreprise, son intégration, les possibilités d’évolution ?
N’oubliez pas que l’entretien de recrutement en alternance est un véritable entretien d’embauche. Mais que vous aurez sûrement affaire à des candidats dont c’est le premier entretien professionnel et qui n’ont pas beaucoup d’expérience de l’entreprise.
Établissez un terrain de confiance avec votre futur salarié en posant des questions moins formelles qui le mettent à l’aise. De même, adoptez une posture avenante et rassurante.
Pensez enfin à annoncer une deadline au jeune à l’issue de l’entretien. Et faites en sorte qu’elle soit plutôt rapide : le jeune attend votre réponse pour poursuivre son inscription à l’école ! De votre côté, il faudra entamer les procédures d’aides à l’embauche de votre alternant.